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Et si le commerce n’était pas si prévisible que ça ?

Analyse data – Source Designed by Pressfoto / Freepik

Quand j’étais petit, nous faisions nos courses chez les commerçants du quartier. Et chacun y allait de son petit mot, rajoutait un petit quelque chose, faisait un sourire… bref était commerçant !

Depuis, le commerce s’est professionnalisé. Grandes surfaces, concentration, offre large, prix imbattables. Et oui, nous sommes tous rués sur ces nouveaux magasins qui, temples de la consommation, nous permettaient d’assouvir nos désirs !

Alors, on a commencé à étudier le consommateur, à le mesurer, le quantifier, essayer de comprendre ses motivations, désirs, freins. Les études permettaient de mieux anticiper, de limiter les erreurs.

Et voilà qu’on essaye maintenant d’anticiper les comportements d’achat. Le Big Data nous promet une vision parfaite des potentiels clients d’une enseigne, et donc la garantie de ventes supérieures…  Mais n’avons nous pas atteint la limite de l’exercice ? N’est-ce pas illusoire d’imaginer que les comportements humains sont tellement quantifiables, prévisibles qu’il suffit d’augmenter la puissance de calcul et le nombre de données ingérées par un ordinateur pour prévoir l’avenir ?

Parce que, dans le fond, le sourire de la boulangère est aussi important que le goût de la baguette, que le petit mot du boucher et son traditionnel « je vous ai ajouté quelques tranches de saucisson » vous fidélisent bien plus qu’une carte de fidélité en plastique, et que donc le commerce, c’est beaucoup plus que de la prévision comportementale, non ?

Peter VAN VLIET
Mai 2017